American Horror Story
À chaque saison, son histoire. American Horror Story nous embarque dans des récits à la fois poignants et cauchemardesques, mêlant la peur, le gore et le politiquement correct. De quoi vous confronter à vos plus grandes frayeurs !
En cours | Américaine, US | Pas de durée |
Drame, Epouvante-Horreur, Drama, Horror, Thriller, Mystere, Science-Fiction & Fantastique | FX, Ciné+ Frisson | 2011 |
5 avis favorable
1 avis neutre
0 avis défavorable
11.10 - Requiem 1981/1987 (2)
Requiem 1981/1987 (2)
Le chagrin et le péril dominent Gino. La découverte d'une tragédie devient une révélation pour Adam.
Diffusion originale : 16 novembre 2022
Diffusion française :
16 novembre 2022
Réalisat.eur.rice.s :
Jennifer Chambers Lynch
Scénariste.s :
Ned Martel
,
Charlie Carver
Guest.s :
Matthew William Bishop
,
Jeff Hiller
,
Brian Ray Norris
,
Chris McGinn
,
Sean-Michael Wilkinson
,
Shirleyann Kaladjian
,
Jane Dashow
,
Nick Vergara
,
Adrian Alvarado
,
Layne Herrin
,
Tony Chiroldes
,
Reese Sebastian Diaz
,
Barbara Christie
,
Jaren Anderson
Deuxième partie du final (diffusé en un seul bloc) et même combat : ce final a la même structure que la partie précédente et n’avance toujours aucune vraie nouvelle idée.
Sauf à la fin. Le montage silencieux sur la fin de la vie de Gino est en effet assez pénible et montre plus clairement les retombées de la prise de connaissance de ce virus à toute la population. Quelques séquences sont réussies, et visuellement toutes les scènes métaphoriques font leur effet (comme tous les garçons qui marchent vers la tombe).
Mais franchement, ça manque de vision, ça manque de critique, ça manque de punch. J’irais même jusqu’à dire que ça ne nous met pas assez inconfortable : je suis globalement resté de marbre face aux séquences finales de la “métaphore”. Je vois que les critiques étaient globalement souvent tournées sur la gestion de Big Daddy et de l’absence d’horreur : pour moi ces critiques manquent évidemment le message principal. Ryan Murphy a toutes les bonnes raisons de dépeindre ça dans AHS. Au contraire, je lui reproche clairement de ne pas être allé assez loin et de ne pas s’être insurgé à travers sa plateforme. Il avait une voix, plein de voix (grâce à son cast toujours au top quoiqu’on en dise), mais ne l’a pas exploité. Preuve avec cette séquence finale où on aurait aimé qu’Adam prenne vraiment la parole pour raconter un point de vue, faire passer quelque chose à l’audience. Au lieu de ça, générique de fin.
D’autres idées incluent par exemple : développer vraiment la partie théorie complotiste qu’Hannah et Fran mentionnaient, qui aurait pu souligner l’inaction du gouvernement de Regan dans tout ce massacre. Ou encore, aller plus loin dans la métaphore surnaturelle et l’aspect paranormal évoqué par le tarot à plusieurs reprises. Mais rien de tout ça. On est laissé avec la “réalité” brutale : l’absence de cause surnaturelle, juste une maladie qui se répand et une société qui se meurt.
A nouveau sur le papier c’est subversif, ça représente bien la dure réalité de l’époque, tout ça, tout ça, je comprends l’idée, mais… mais c’est quand même d’un point de vue narratif, très fainéant et facile à mon sens.
Peut-être était-ce le but, pour évoquer le fait qu’à l’époque, plein d’histoires, plein de vies se sont arrêtées beaucoup trop tôt également ? A nouveau, ça reste trop facile.
Les trois quarts du casting n’apparaissent pas dans cette dernière partie et c’est clairement symptomatique d’une saison qui se traîne péniblement sans répondre à nos questions, et sans donner un sentiment de conclusion à l’ensemble. Il y a eu tellement de fausses pistes, de talents gâchés et d’intrigues qui ne vont nulle part, qu’il m’est impossible de les citer. Il faut tout de même évoquer que même au sein de sa métaphore, certains trucs ne tiennent pas debout (comme les apparitions de Big Daddy à Fire Island quand Patrick lui tire dessus, ou l’incendie du bar gay).
C’est une saison encore moins bonne que la précédente qu’on peut saluer au moins par son originalité dans la série. Ryan Murphy arrive ici à se renouveler avec un casting rafraîchissant, un propos inédit et un format d’horreur (une métaphore d’une réalité) jamais fait dans la série. Le problème est à mon sens clairement dans le showrunning et l’écriture qui aurait eu besoin d’une refonte totale pour que les messages prennent.
Je pense que la série est tout de même un peu en perdition à ce stade, sans doute parce qu’on n’accorde pas le même soin à chaque saison qu’avant. Ce New York City laissera un souvenir d’une histoire qui agonise sur 10 longs épisodes, dont quelques bonnes idées vers le milieu et un fil rouge central cool (mais inadapté à la saison) ne suffisent pas à lui laisser une bonne image. Ce final aurait pu être une apothéose dramatique mais il a surtout été un soufflé très dégonflé.